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Paris cherche à concilier vie nocturne et droit au calme

Cette charte de « bonne conduite » est signée par Christophe Girard, adjoint (Verts) à la culture du maire de Paris, la région Ile-de-France, l'Association des lieux de vie, qui regroupe une trentaine d'établissements, le Prodiss (Producteurs, diffuseurs et salles de spectacles) et la Sacem (Société des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique). La charte reconnaît l’importance des lieux de diffusion de musique vivante dans la vie culturelle, économique et sociale parisienne et prévoit une médiation en cas de menace de fermeture. En contrepartie, les établissements s'engagent à respecter la réglementation, comme le décret « Lieux musicaux » de 1998 relatif aux nuisances sonores. Les établissements signataires de cette charte profiteront de leur journée « porte ouverte » du 21 juin pour diffuser la charte au sein de leur public.

Christophe Girard préside depuis fin 2002 l’Observatoire des lieux de vie de proximité, espace de rencontre entre les élus de la Ville de Paris, les représentants des lieux concernés, de l’administration parisienne, de l’Etat et de la région Ile-de-France, ainsi que les sociétés de perception et distribution des droits. Comme le soulignait le préfet de police dans un récent entretien au Figaro, les fermetures administratives sont en baisse (150 en 2002, 106 en 2003, dont une trentaine seulement concerne les établissements diffusant de la musique et les « atteintes à l'ordre et la tranquillité »). Preuve des bienfaits d’une telle structure permettant d’anticiper les problèmes de voisinage liés à l’activité des lieux musicaux, en 2003, aucun des établissements membres de l’Observatoire n’a été frappé de fermeture administrative. Luce Namer, présidente de l'association de défense des lieux de culture et de vie de Paris (30 cafés et salles environ, dont l'Opus Café, le Glaz'art et le Sentier des Halles) avait largement contribué à la création de l’observatoire. Dans un article publié par Libération, elle estime que la signature est un « signe de bonne volonté des lieux, qui montrent qu'ils respectent la loi en contrepartie d'une médiation de la mairie auprès de la préfecture ».

Il n’en reste pas moins que le certificat d’isolation acoustique, qui authentifie le respect de la réglementation sur les nuisances sonores, ne met pas totalement les exploitants à l’abri de la sanction. Notamment en raison des nuisances sonores occasionnées par les clients à l'extérieur des établissements. La préfecture et la Mairie de Paris réfléchissent à l’adoption de nouveaux horaires de fermeture, étalés jusqu'à 3 heures, voire jusqu'à l'heure du premier métro.Communiqué de la mairie de Paris - 14 juin 2004

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Une question sur le bruit ?