L’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France et la Préfecture de Police, en association avec Bruitparif, ont publié la troisième étude sur les niveaux sonores dans les discothèques d’Ile-de-France.
L’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, la Préfecture de police ainsi que Bruitparif ont publié la troisième étude sur les niveaux sonores dans les discothèques d'Ile-de-France réalisée dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement 1. L’étude, qui a porté sur 25 discothèques franciliennes, s'est déroulée en deux phases : mesures des niveaux sonores réalisées de nuit de manière inopinée et discrète dans le respect du protocole établi lors des précédentes études régionales ; contrôle, par les délégations territoriales de l’ARS et par la Préfecture de Police, des documents exigés par la réglementation, de la validité des études d’impact et de l’état des limiteurs de pression acoustique.
Les mesures de nuit indiquent que 10 des 25 discothèques étudiées présentent un LAeq 10 minutes max supérieur à 105 dB(A) (les 10 minutes les plus bruyantes). Les contrôles de jour montrent quant à eux que 21 des 24 établissements inspectés présentent des non-conformités administratives (étude d’impact non actualisée, non conformité ou mauvais réglage des limiteurs, absence de documents réglementaires…). Conclusion du rapport : une seule discothèque sur 25 est totalement conforme à la réglementation et ne dépasse pas les niveaux sonores autorisés.
Autre enseignement, l’évolution technique et musicale s'est traduite par une élévation des niveaux sonores dans les basses fréquences : 91% de l’énergie acoustique diffusée dans les discothèques se situe dans le spectre des basses fréquences. Or, une revue de la littérature réalisée dans le cadre de cette étude révèle que ces fréquences représentent un risque émergent à étudier. Bien que peu agressives sur le plan sonore, elles sont sources de vibrations qui, selon certaines études, pourraient perturber le fonctionnement de l’organisme et avoir des effets biologiques. Afin de lever cette incertitude, le Haut Conseil à la Santé Publique a d'ailleurs été saisi pour avis.
Tous ces éléments poussent l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France et la Préfecture de Police à réagir. Une réunion avec les principaux syndicats professionnels du secteur devrait se tenir prochainement. L'objectif ? Mettre en place une démarche globale de réduction des risques sanitaires et, en particulier, l’adoption d’une charte « qualité santé ». Qui plus est, l’ARS propose d’intégrer l’action renforçant la lutte contre les atteintes auditives et les traumatismes sonores aigus liés à l’écoute de musiques amplifiées – action inscrite dans le deuxième Plan National Santé Environnement – dans le nouveau Plan Régional Santé Environnement d’Ile-de-France actuellement en cours d’élaboration.
Niveaux sonores dans les discothèques d’Ile-de-France - Situation 10 ans après la publication du décret n° 98-1143 du 15 décembre 1998 - Novembre 2010
Le rapport peut être téléchargé sur la page d’accueil du site Internet de l’ARS Ile-de-France www.ars.iledefrance.sante.fr