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Fête de la musique : le bruit, c'est permis ?

Le 21 juin de chaque année, la fête de la musique bénéficie d’une tolérance permanente en matière de bruit, tout comme les festivités du 31 décembre et du 14 juillet. Inaugurée pour la première fois il y a 40 ans, elle est devenue une tradition populaire à succès, et s’exporte dans le monde entier. Mais la liberté totale de faire du bruit ce samedi est une idée reçue.

La fête est encadrée par le maire

Afin d’assurer la tranquillité publique, le maire de chaque commune a autorité de police pour limiter par arrêté municipal les zones et les horaires dans lesquelles les musiciens peuvent se produire. L’animation peut même être refusée ou déplacée si l’emplacement ou l'horaire n’est pas adapté. En principe, toute manifestation musicale doit être déclarée au préalable. Cette année, le maire de Figeac (Lot) a pris un arrêté pour interdire le 21 juin la diffusion de musique amplifiée après 23 heures et de la musique tout court dès 1 heure du matin : "Les festivités musicales se termineront exceptionnellement le samedi 21 juin 2025 à 22 heures pour la musique amplifiée instrumentale et/ou vocale, la diffusion de musique électronique et/ou mixée par un disc-jockey en extérieur, la musique non amplifiée sera autorisée jusqu’à 1 heure du matin le dimanche 22 juin 2025".

La loi s'applique

Le bruit est toléré en ce début d’été, mais la réglementation n’est pas pour autant suspendue. Le tapage diurne et nocturne restent interdits, et peuvent être punis d’une contravention de troisième classe, pouvant aller de 450 euros à 750 euros en cas de récidive (article R1337-7 du Code de la santé publique). Chacun se doit de concilier musique et droit au repos de ses voisins. Pour connaître le programme, rendez-vous sur le site Internet de votre commune.

Écho bruit, la revue de référence sur l’actualité de l’environnement sonore, parle des liens entre fête et bruit.

Au premier jour de l’été, toutes les musiques s’exprimeront dans les rues et les quartiers tout autant que sur les places des villages de France. La Fête de la musique, comme toutes les festivités, incarne un moment d’expression, de partage et de joie. Mais il n’est pas toujours facile de concilier la fête avec le droit au calme et à la tranquillité des riverains. Ces deux revendications, parfois perçues comme contradictoires, imposent aujourd’hui aux acteurs de la qualité de l’environnement sonore d’imaginer des solutions pour permettre de vivre ensemble. 

Capture decran 2025 06 05 a 15.45.51Le Centre d’information sur le bruit (CidB) propose justement un dossier pouvant intéresser tant les professionnels que le grand public. Ce numéro réunit :

  • des entretiens avec des acteurs de terrain : organisateurs d’événements, élus, , urbanistes, médiateurs,
  • des analyses d’experts en acoustique et en santé publique sur les impacts du bruit festif,
  • des initiatives locales inspirantes : chartes de la vie nocturne, dispositifs d’écoute partagée, innovations techniques pour mieux sonoriser les espaces sans agresser.

La revue est réservée aux collectivités de plus de 5 000 habitants, ainsi qu’aux adhérents du CidB. Pour plus d’informations, rendez-vous sur bruit.fr.

 

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Une question sur le bruit ?