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Aix-les-Bains résorbe ses points noirs du bruit ferroviaire

Un écran antibruit de 1,4 km sera prochainement construit pour lutter contre les nuisances sonores dues au trafic ferroviaire. Plus de 4 millions d’euros vont être investis dans les travaux qui devraient s’achever en 2005.

news 1014 aix les bainsUn écran antibruit de 1,4 km sera prochainement construit pour lutter contre les nuisances sonores dues au trafic ferroviaire. Plus de 4 millions d’euros vont être investis dans les travaux qui devraient s’achever en 2005.

La ligne Dijon-Culoz-Modane constitue le principal axe pour le fret ferroviaire entre la France et l’Italie. Huit millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année. Tous modes ferroviaires confondus, ce sont quelque 160 trains qui traversent quotidiennement la commune d’Aix-les-Bains, dont la gare est située en plein cœur de la ville. Pour répondre à l’attente forte de la part des riverains de voir diminuer l’impact sonore d’un tel trafic ferroviaire, l’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Département de la Savoie, la Ville d’Aix-les-Bains et Réseau ferré de France (RFF) ont signé le 3 mai 2004 une convention de financement d’écrans acoustiques et de protection de façades. Ce programme de résorption des points noirs du bruit ferroviaire, qui constitue une expérience pilote au plan national, devrait être achevé en 2005.

Un exemple de contrat de partenariat

Dès 1997, le ministère chargé de l’environnement et la direction des transports terrestres choisissaient Aix-les-Bains comme "site pilote de résorption des points noirs du bruit". Une étude préalable cofinancée par le ministère de l’Environnement, le Conseil régional, le Conseil général, la Ville et la SNCF, primée lors du concours européen Décibel d’or 2000, permettait l’identification de 10 sites homogènes d’exposition. Des études complémentaires financées par la DIREN, la SNCF et RFF retenaient trois sites prioritaires à protéger, soit par des écrans acoustiques (longueur totale 1370 mètres, pour une hauteur variant de 1,10 m à 2 m), soit par des isolations de façades. L’investissement global de 4 M€ se répartit entre l’Etat (25%), RFF (25%), la Région Rhône-Alpes (12,5%, au titre du contrat de plan Etat-Région relatif à la modernisation de l’axe Dijon-Modane), le Département (5%) et la Ville d’Aix-les-Bains (32,5%). Trois mois seront consacrés aux investigations complémentaires (topographie, sondages, etc.) et à l’étude architecturale, 4 mois aux études phases-projet, 3 mois aux appels d’offres et à l’attribution des marchés, suivis de huit mois de travaux. Leur achèvement est prévu pour novembre 2005. La maîtrise d’ouvrage des écrans relève de RFF, qui confie la maîtrise d’œuvre des études techniques et des travaux à la SNCF. La maîtrise d’œuvre des études architecturales ainsi que la concertation sont assurées par la Ville d’Aix-les-Bains. En complément de cette opération, les collectivités aixoises ont engagé un concours d’aménagements pour la construction, à court terme, de bâtiments comportant logements, parkings et commerces de haute qualité environnementale, en première façade de la voie ferrée qui protégeront les immeubles en assurant la continuité de protection acoustique par écrans.

Une démarche au plan national

Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus général de la lutte contre les nuisances sonores engagée par l’Etat, en association avec les collectivités territoriales. RFF et le ministère des Transports investissent conjointement chaque année près de 15 M€ pour les opérations de résorption des points noirs bruits sur le réseau ferré national. Les financements complémentaires sont à rechercher auprès des collectivités locales. En Savoie, le classement des voies les plus bruyantes a été réalisé en 1999 et le repérage des bâtiments sensibles est en cours. Le gouvernement, via le ministère de l’écologie et du développement durable (MEDD), a établi en septembre 2003 un plan bruit qui prévoit une vaste opération de résorption des points noirs et accorde la priorité aux zones urbaines sensibles. Le repérage préalable des points noirs est conduit par les DDE pour les voies routières, par RFF pour les voies ferrées, sous pilotage national du ministère de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer. Ce repérage conduira à la réalisation d'un observatoire national du bruit des transports terrestres. La programmation du traitement des points noirs tient compte du degré d'exposition au bruit. Une solution technique adaptée au contexte est ensuite recherchée, avec priorité aux solutions de protection à la source (écrans acoustiques), éventuellement complétées par des protections de façade. Pour la réalisation des protections à la source, les partenaires (maîtres d'ouvrages, collectivités locales, État, Europe) s'accordent sur les priorités et les clés de financement des opérations. La maîtrise d'ouvrage est assurée par le propriétaire de la voie. En ce qui concerne les protections complémentaires de façades, un programme d'intervention est arrêté en tenant compte du niveau d'exposition au bruit des bâtiments. Il revient alors aux propriétaires concernés de prendre l'initiative de la réalisation des travaux. Ils sont aidés en cela par une structure chargée par l'État du suivi de l'ensemble de la démarche. Le MEDD verse une subvention allant de 80 à 100% du coût des travaux réalisés à ce titre. Informations complémentaires : site de la mairie d'Aix-les-Bains

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