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Relèvement des altitudes d’approche vers Orly : pas avant 2011

En décembre 2007, dans le sillage du Grenelle de l’environnement, le Gouvernement s’était engagé à faire avancer le dossier des nuisances aériennes, à la faveur notamment d’une convention portant sur la modification des procédures de vol à l’approche ou au départ des aéroports franciliens. L’un des engagements pris alors était la généralisation sur toute l’Ile-de-France du relèvement de 300 mètres de l’altitude des avions abordant leur phase d’atterrissage (interception de l’ILS, Instrument Landing System). Intercepter le plan de descente à une altitude de 900 m (3000 pieds) signifie que la dernière partie de l’approche, alignée sur l’axe de la piste, débute à une distance de 15 km du seuil de piste. Avec une interception à 1200 m (4000 pieds), cette distance passe à plus de 20 km. Des études ont montré que cette mesure permet de diviser par deux le bruit des avions (réduction de 3 à 4 dB), et ce dans des zones éloignées (20 à 25 km). Egalement prévue au Bourget et à Roissy, cette mesure concerne à Orly le flux des arrivées en provenance du sud-est en configuration de vent d’est. Sont principalement concernées par cette évolution les communes de Limours, Briis-sous-Forges, Forges-les-Bains et Bonnelles. L’enquête publique (requise lorsque la nouvelle procédure aéronautique est susceptible de se traduire par de nouvelles populations survolées à moins de 2000 mètres) s’est déroulée du 16 novembre au 17 décembre 2009. La Commission d’enquête publique a récemment donné son avis favorable. Après avis de la Commission Consultative de l’environnement d’Orly et de l’Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires, ce projet de relèvement des altitudes devrait être rendu effectif au printemps 2011 par une décision ministérielle. Ce délai supplémentaire se justifie par la mise en place du « comité régional pour la réduction des nuisances aériennes aux abords des plates-formes aéroportuaires d’Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle et Le Bourget ». Installé le 12 avril dernier par le Préfet de la région Ile-de-France, Daniel Canepa, ce comité de concertation est composé de représentants de l'Etat, de l'Assemblée nationale et du Sénat, de membres des commissions dédiées au trafic aérien, mais aussi des collectivités situées à proximité des trois principales plates-formes aéroportuaires d'Ile-de-France, des associations de riverains et de défense de l'environnement. Selon le communiqué de la préfecture de région, ce comité a pour mission de « faire valoir l'intérêt général qui prévaut dans le projet de relèvement des trajectoires » des avions avant l'atterrissage, dans le cadre du Grenelle Environnement. Il intervient « en complément des différents processus de concertation locaux et institutionnels » visant à réduire les nuisances sonores des riverains. Lors de la première réunion de ce comité, des experts de la DGAC ont présenté les éléments techniques susceptibles de parfaire les connaissances de l’assemblée sur ce sujet et de permettre un débat éclairé quant au relèvement des trajectoires d’approche. Cette première réunion « a permis de faire le point sur la méthode envisagée pour réduire les nuisances subies par les populations avant d’examiner, lors de réunions ultérieures, les modalités opérationnelles de mise en œuvre ».Source : Communiqué de la préfecture de la région Ile-de-France du 12 avril 2010 - www.idf.pref.gouv.fr

Une question sur le bruit ?