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Roissy-CdG : IGMP en baisse, trafic en hausse

La DGAC a publié début septembre un rapport de présentation des conditions d’obtention de la valeur de l’indice global mesuré pondéré (IGMP), indicateur représentatif de l’énergie sonore pour l’année 2011 à Paris-CDG. Cet indice est en baisse de 0,9% par rapport à 2010, mais le trafic, lui, a augmenté de 2,8%.

rapport-igmp-roissy-2011La DGAC a publié début septembre un rapport de présentation des conditions d’obtention de la valeur de l’indice global mesuré pondéré (IGMP), indicateur représentatif de l’énergie sonore pour l’année 2011 à Paris-CDG. Cet indice est en baisse de 0,9% par rapport à 2010, mais le trafic, lui, a augmenté de 2,8%.

Instauré par l’arrêté du 28 janvier 2003, l’indicateur Global Mesuré Pondéré (IGMP) est un indicateur représentatif de l’énergie sonore de la plateforme de Paris-CDG ; sa valeur pour chaque année civile ne doit pas dépasser son niveau moyen des années 1999, 2000 et 2001. Calculé à partir des données de bruit fournies en temps réel par le réseau de huit stations placées dans les axes des quatre pistes de l’aéroport, il détermine l’énergie sonore totale mesurée durant une année pour les décollages et pour les atterrissages, rapportée à l’énergie calculée pour l’année de référence (base 100, correspondant à la moyenne des années 1999 à 2001). C’est le seul indicateur réglementaire, basé sur le bruit mesuré, qui permet en outre de disposer d’une série statistique depuis maintenant sept ans.

L’IGMP 2011, égal à 81,4, diminue de 0,9 points par rapport à l’année précédente, mais de manière moins marquée qu’en 2009 (-7.2 points) et 2010 (-3,3 points). Cette baisse entre 2010 et 2011 s’explique principalement par la diminution de l’activité nocturne (passage de 61 136 mouvements en 2010 à 58 984 en 2011). Il faut en effet savoir que l’IGMP prend en compte la majoration de la gêne la nuit (+ 10 dB, soit un coefficient de 10, affecté à la période 22h-6h) et en soirée (+ 5 dB, soit un coefficient de 3, affecté à la période 18h-22h). En 2010, le transfert de certains vols de jour vers la nuit en raison d’événements exceptionnels avait majoré l’indice de l’IGMP, qui s’élevait à 82,3. En 2011 au contraire, le trafic n’a pas connu ces surcharges exceptionnelles la nuit. La DGAC met également la diminution de l’indicateur sur le compte de la modernisation des flottes, tout en reconnaissant un impact plus faible à ce facteur. La hausse du trafic pour 2011 (+ 2,8%, pour un total de 514 000 vols) vient en revanche modérer la baisse de l’IGMP. Il est à noter que l’indicateur spécifique de la période « nuit » est également en baisse depuis l’année 2008 (-7,3 points entre 2008 et 2011). Toutefois, l’énergie sonore moyenne non pondérée par mouvement est plus importante pour les mouvements de nuit que pour ceux de jour et de soirée. Ceci est lié au fait que les avions utilisés la nuit (fret) sont de masse et/ou de taille supérieure mais aussi de génération antérieure à ceux utilisés le jour ou en soirée.

La DGAC prévoit une augmentation de l’indicateur pour les prochaines années, compte tenu de la hausse prévisible du trafic aérien. Toutefois, cette élévation de l’IGMP devrait être atténuée par la poursuite de la modernisation des flottes des compagnies.

L’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) a remis un avis favorable concernant cet indicateur le 15 juin 2012. L’IGMP 2011 a également été présenté à la commission consultative de l’environnement (CCE) de l’aéroport le 10 juillet 2012.

Le détail du calcul pour l’année 2011 est précisé dans le « rapport de présentation des conditions d’obtention de la valeur de l’indicateur représentatif de l’énergie sonore pour l’année 2011 » (PDF - 924 Ko). L’estimation de la valeur de l’IGMP est, depuis 2007, confiée par la DGAC au Service technique de l’Aviation civile (STAC). Elle était précédemment effectuée par le Laboratoire d’Aéroports de Paris (ADP). Les données de base servant au calcul de l’IGMP sont les niveaux de bruit mesurés par ADP et le suivi des trajectoires homologué par arrêté interministériel du 17 juillet 2006. Le traitement des données consiste notamment en une corrélation entre mesures de bruit et trajectoires, effectuée par ADP. De fait, les mouvements d’avions recensés sont répartis en plusieurs catégories, selon qu’ils sont détectés et corrélés ou non avec une mesure. Une correction de distance est ensuite appliquée afin de ramener chaque mesure à une distance de référence pour l’IGMP par rapport aux seuils des pistes. Le ratio de mesures de bruit exploitables pour le calcul de l’IGMP est stable autour de 80% depuis 2009 (79,7% pour l’année 2011). Sur une année, quelque 100 000 valeurs sont donc non exploitables. La principale cause de « mesure aberrante » correspond aux ambiguïtés du mouvement concerné (vols multiples pour un événement ou plusieurs événements pour un seul vol) ; la présence de · bruits parasites (événements sonores supérieurs à 75 s et autres critères), l’absence d’enregistrement, liée au fait que certains petits appareils et turbopropulseurs au décollage effectuent des virages trop courts et ne survolent pas la station de mesure dans l’axe de leur piste de décollage,la panne ou le dysfonctionnement des stations de mesure de bruit et la perte de détection de trajectoire comptent parmi les autres causes de données ne pouvant être comptabilisées. En 2011 des réunions du groupe de travail IGMP réunissant l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA),· la Direction du Transport Aérien (DTA),· le Service Technique de l’Aviation Civile (STAC) et le Laboratoire d’Aéroports de Paris, se sont efforcées d’étudier des pistes d’améliorations de la mesure et du traitement. Fruit de ces travaux, une méthode automatique et objective d’exclusion des valeurs aberrantes a été appliquée pour le calcul de l’IGMP 2011. Deux autres améliorations pourront être mises en œuvre pour le calcul de l’IGMP 2012 : il s’agit d’une nouvelle méthode de détection du bruit d’aéronef par ADP et du changement de position de la station W4.

Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle - Rapport de présentation des conditions d’obtention de la valeur de l’indicateur représentatif de l’énergie sonore pour l’année 2011 – Direction du transport aérien – Service technique de l’aviation civile - septembre 2012 (site du ministère du développement durable)

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