Modélisation et représentation de la qualité des environnements sonores en ville et pour le piéton
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Auteur :
Lavandier, C., Aumond, P., Can, A., & Ribeiro, C. -
Auteur moral :
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Année de parution :
2017 -
Résumé :
L’objectif des projets de recherche présentés dans cet article était de proposer des indicateurs de qualité sonore, à l’échelle du quartier ou de la ville, en croisant des données acoustiques, perceptives et géographiques. Le recueil des données acoustiques et perceptives a été réalisé soit par l'intermédiaire de téléphones mobiles dans le cadre du projet Cart_ASUR, soit, dans le cadre du projet GRAFIC, par l’intermédiaire de capteurs fixes de faibles coûts installés en façades d’immeubles ainsi que par l’intermédiaire de ces mêmes capteurs mais mobiles. Les données ont été recueillies dans les 13e et 14e arrondissements de Paris, retenus car ils présentaient une grande variété de topologies urbaines. De nombreuses données acoustiques et perceptives ont ainsi été analysées. Les résultats des questionnaires perceptifs seuls montrent que l’agrément sonore perçu en un lieu par des piétons peut être expliqué par l’intensité sonore perçue à cet endroit, mais aussi par le temps de présence perçu de sources sonores telles que la circulation, les voix (qui traduisent la présence des êtres humains), et les oiseaux (qui traduisent la présence de la nature en ville). Ces quatre variables expliquent entre 80 et 90% de la variance des réponses sur l’agrément sonore, moyennées en chacun des points évalués, sur l’ensemble des personnes questionnées. Si l’on souhaite expliquer l’agrément sonore moyen à l’aide de la mesure acoustique, le LA50 explique à lui seul environ 80% de la variance. Il a aussi été montré que cet indicateur est très bien corrélé à la notion d’intensité sonore perçue (meilleure corrélation qu’avec l’indicateur réglementaire LAeq). L’analyse a montré que pour améliorer la modélisation, il faut avoir accès à la variabilité du signal (LA10 – LA90) ou, mieux encore, au spectre du signal afin de discriminer les différents types de sources sonores. Enfin, il est aussi possible de modéliser les variables perceptives en analysant les données géographiques que les grandes villes possèdent dans leurs bases de données au sein de Systèmes d’Information Géographiques (SIG), telles que la présence de parcs, magasins, trafic routier, etc. Une régression linéaire multiple basée sur l’utilisation de ces données a permis de modéliser l’agrément sonore moyen avec une variance expliquée de 68%. Ces différentes approches de modélisation de l’agrément sonore moyen à l’aide de ces types de données ont alors permis de proposer des cartes de qualité sonore urbaine. -
ISBN :
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Thématique(s) :
Acoustique physique, Urbanisme et aménagement -
Type de contenu :
Article scientifique -
Mot(s) clé(s) :
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Langue :
Français -
Disponible en prêt au CidB :
Oui -
Réf. CidB :
78/13004 -
Lien de téléchargement :