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Quel rapport coût-bénéfice des mesures de réduction du bruit ?

En février, l'association Acoucité a publié une synthèse sur la rentabilité des mesures de réduction du bruit des transports. Elle peut servir comme outil d’accompagnement à la réalisation des Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement de l’échéance 4 de la directive 2002/49/CE.

En 2021, deux études évaluant la rentabilité des mesures de réduction du bruit des transports ont été publiées. Dans son rapport sur le Coût social du bruit en France, le CNB apporte des éléments sur les coûts et bénéfices engendrés par la mise en œuvre de telles actions à l’échelle de la France. Dans le rapport du projet Phenomena, la Commission européenne effectue une analyse similaire à l’échelle de l’Europe. Il en ressort notamment que « chaque euro investi dans des mesures de réduction du bruit des transports engendrerait 10 euros de bénéfices pour la société ».

À la suite de la lecture de ces documents, Acoucité propose une synthèse présentant les principales conclusions de ces études et les méthodologies employées pour y aboutir. Elle peut éventuellement servir comme outil d’accompagnement à la réalisation des Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement de l’échéance 4 de la directive 2002/49/CE.

Les combinaisons d’actions offrant le meilleur compromis entre rapport bénéfice/coût et réduction de la charge sanitaire sont, pour chaque source de bruit :
• Bruit lié au trafic routier – combinaison de la mise en place de revêtement phoniques, de pneus silencieux et de limites d’émission des véhicules neufs ;
• Bruit lié au trafic ferroviaire – amélioration de l’infrastructure : meulage des rails, mise en place de « rail pads », d’amortisseurs et/ou protections de rails (« rail shielding ») et du matériel roulant ;
• Bruit lié au trafic aérien – combinaison de procédures de décollage/atterrissage améliorées, de l’optimisation des itinéraires de vol, du retrait forcé des avions les plus bruyants et du renouvellement de la flotte avec des avions plus silencieux.

Le cumul de ces mesures, tout en prenant compte de leurs coûts d’installation et de maintenance à un horizon 2030, conduit à ce résultat. À l’échelle nationale, une analyse similaire a été réalisée dans le rapport sur le « Coût social du bruit en France en 2021 ». Des ratios bénéfice/coût sont obtenus pour la mise en place d’une limitation des vitesses en voies rapides (bruit routier), la délimitation de zones à faibles émissions (bruit routier) et l’amélioration de la qualité acoustique des bâtiments scolaires (bruit des transports).

Synthèse coût-bénéfice des mesures de réduction du bruit des transports », février 2024

 

Une question sur le bruit ?