Bruitparif, en collaboration avec l’Observatoire régional de santé Île-de-France, a appliqué la méthode des DALYS (« Disability Adjusted Life Years » ou années de vie en bonne santé perdues) mise au point par l’OMS, aux données d’exposition des populations franciliennes figurant dans les cartes de bruit des agglomérations.
Bruitparif, en collaboration avec l’Observatoire régional de santé Île-de-France, a appliqué la méthode des DALYS (« Disability Adjusted Life Years » ou années de vie en bonne santé perdues) mise au point par l’OMS, aux données d’exposition des populations franciliennes figurant dans les cartes de bruit des agglomérations.
En moyenne, une personne résidant toute sa vie dans l’agglomération parisienne perdra un peu plus de sept mois de vie en bonne santé à cause du bruit des transports routiers, ferroviaires et aériens. Au total, pour l’ensemble des 12 millions d’habitants, cela représente 75 000 années de vie en bonne santé perdues chaque année, dont 44 000 à cause de troubles du sommeil et 30 000 à cause de la gêne subie. Le bruit routier serait responsable de 84 % des impacts, mais la méthode a tendance à minimiser les impacts du trafic aérien.
Alors qu’une commission d’enquête sénatoriale a évalué, en juillet 2015, à au moins 100 milliards d’euros le coût économique annuel de la pollution de l’air en France, cette nouvelle étude s’essaie à son tour à une telle quantification en s’appuyant sur la méthode du « consentement à payer ». Résultat : une facture annuelle de 3,8 milliards d’euros pour le bruit en agglomération parisienne.
Cette première approche annonce une étude globale sur le coût social du bruit pour l’ensemble de la France que le Conseil National du Bruit publiera début 2016, et qui prendra en compte l’ensemble des sources de nuisances (bruit des transports, bruit au travail, bruit à l’école, bruit dans les loisirs…).
Pour lire l'étude de Bruitparif et l'ORS-IdF : www.bruitparif.fr
