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Résultats de l’enquête JNA IFOP pour la journée Nationale de l’Audition du 10 mars 2016

L’association Journée Nationale de l’Audition a commandé une enquête sur les nuisances sonores et leurs impacts sur la santé. Le jeudi 3 mars 2016, la JNA a dévoilé les chiffres de cette enquête. Le sondage confirme que le bruit représente un véritable enjeu de société.

Resultats-enquete-JNA-IFOP-2016-350-233L’association Journée Nationale de l’Audition a commandé une enquête sur les nuisances sonores et leurs impacts sur la santé. Le jeudi 3 mars 2016, la JNA a dévoilé les chiffres de cette enquête. Le sondage confirme que le bruit représente un véritable enjeu de société.

Le sondage confirme le fait que le bruit représente un véritable enjeu de société (9 Français sur 10 le déclarent). L’enquête a été menée en France auprès de 1003 personnes âgées de 15 ans et plus. La méthode des quotas a été choisie pour assurer une bonne représentativité de l’échantillon et les réponses ont été recueillies par des questionnaires auto administrés en ligne.

Dans cette enquête, plusieurs thèmes ont été abordés tels que le bruit et la santé, le rôle des pouvoirs publics dans la gestion du bruit, le bruit dans la vie quotidienne et la perception et gestion du bruit par les jeunes. Voici les grandes lignes de cette enquête JNA – Ifop.

Les principaux résultats

Concernant le bruit et la santé, il ressort que 94 % des Français pensent que le bruit a des effets directs sur la santé (il crée des maux de tête pour 53 %, de l’anxiété pour 49 %, des acouphènes pour 42 % et fait courir un risque de surdité définitive pour 45 %). Moins d ‘un Français sur deux (45%) a conscience que le bruit peut générer une surdité définitive ou des acouphènes. Cela souligne que la prévention des risques auditifs s’avère nécessaire et doit être renforcée dans les années à venir. Pour 65 % des Français, les effets néfastes du bruit pour les oreilles proviennent à la fois du volume sonore et de la durée d’exposition. A travers ce chiffre, on voit que les Français associent la dangerosité du bruit à la notion de dose de bruit.

Concernant la fréquence des agressions sonores dans différents lieux, un Français sur deux subit des agressions sonores au travail (50 %) ou dans les transports (48%). Concernant les élèves dans les établissements scolaires, 40 % se sentent agressés par le bruit. Pour l’ensemble des personnes interrogées, 46 % se sentent souvent agressées par le bruit à la cantine scolaire ou au restaurant d’entreprise. Ce sondage montre aussi que le bruit dans la vie quotidienne est un phénomène grandissant. En effet, deux Français sur trois se disent plus exposés au bruit qu’avant. Quelque soit la durée d’exposition, neuf personnes sur dix se disent exposées tous les jours à un bruit excessif. Dans les lieux de rencontre (cafés, bars, restaurants), le bruit est omniprésent : 92 % des personnes y ont des difficultés à suivre les conversations. Dans les transports en commun, 88 % des personnes ont des difficultés à converser.

Sans surprise, les Français souffrent du bruit, mais une minorité se dit responsable de nuisances sonores (seulement un Français sur quatre). Dans une autre mesure, 33 % des Français masquent les bruits gênants à leur domicile avec de la musique ou la télévision.

Mais le bruit impacte aussi les Français sur leur lieu de travail. Ils sont 79 % à être gênés par le bruit ambiant au travail, qui ne leur permet pas de suivre normalement une conversation. La catégorie des ouvriers reste la classe professionnelle la plus impactée (91%).

Le sondage montre que les Français estiment que les pouvoirs publics pourraient améliorer leur quotidien sonore. Selon eux, une meilleure gestion des nuisances sonores permettrait de bénéficier d’une meilleure santé (pour 85%), d’éviter une augmentation des risques de surdité (pour 83%), d’améliorer la qualité de vie (pour 89%) ainsi que les relations sociales et le « mieux-vivre ensemble » (pour 89 %).

Les jeunes et le bruit

Chez les jeunes de 15 à 17 ans, 38 % trouvent que le bruit « rend euphorique », alors que toutes classes d’âge confondues, la moyenne s’élève seulement à 11 %. Cela montre bien l’attachement et l’importance de la musique dans le quotidien des jeunes. De plus, un jeune sur trois dans cette classe d’âge, pense qu’une exposition à des niveaux sonores élevés éduque ses oreilles en lui permettant de s’habituer… Un résultat inquiétant quand on connaît la vulnérabilité de notre système auditif et qu’un traumatisme sonore atteint les cellules ciliées d’une manière définitive. Au lycée, huit jeunes sur dix ont du mal à suivre une conversation à cause du bruit ambiant, ce qui peut induire une baisse de la concentration en classe et avoir des répercussions sur l’apprentissage. Toujours dans cette même population de jeunes enquêtés, 56 % se sentent souvent ou très souvent agressés par le bruit dans les transports en commun et 39 % à leur domicile.

Pratiques adoptées par les jeunes face aux niveaux sonores risqués Les jeunes mettent en place des techniques afin de se protéger du bruit excessif. Ils sont 86 % à déclarer faire des pauses auditives, 78 % à réduire le volume d’écoute de la musique, 48% à réduire le temps d’écoute et 33 % à porter des protections auditives : bouchons, casques, filtres auditifs …

Ces résultats soulignent bien le fait que les nuisances sonores, omniprésentes dans notre vie quotidienne, représentent un enjeu de société.

 

Télécharger le Communiqué de presse de l’enquête JNA-Ifop 2016 (format pdf)

Télécharger l’intégralité des résultats de l’enquête JNA-Ifop 2016 (format pdf - 1,5 Mo)

 

 

 

 

Une question sur le bruit ?