WTN 2015, la conférence internationale sur le bruit des éoliennes s’est tenue à Glasgow en avril dernier. Le point sur les avancements et pistes de progrès en la matière.
WTN 2015, la conférence internationale sur le bruit des éoliennes s’est tenue à Glasgow en avril dernier. Le point sur les avancements et pistes de progrès en la matière.
La sixième édition de Wind Turbine Noise (WTN), la conférence internationale sur le bruit des éoliennes, s’est tenue à Glasgow en avril dernier. Avec 199 participants, pour les trois quarts européens, 90 présentations orales et 20 posters, ce symposium organisé par Ince-Europe a encore une fois montré l’intérêt des chercheurs pour cette problématique. Dick Bowdler, l'organisateur de la manifestation, a réalisé une synthèse dont nous livrons ici une traduction résumée, sous l'angle des pistes de progrès qui semblent se dégager.
Propagation
Concernant les descripteurs de niveau sonore et de caractérisation acoustique des aérogénérateurs, un compromis reste à trouver entre des indicateurs offrant une bonne représentation de la gêne et des descripteurs suffisamment simples pour servir de base à une réglementation ? De fait, si les phénomènes de propagation sont désormais bien connus, il faut encore progresser dans la traduction en termes réglementaires des lois complexes qui régissent l’influence de la météo sur les niveaux sonores.
Effets sur la santé
Aucune étude n’a à ce jour apporté la preuve d’une relation entre l’exposition aux infrasons produits par les éoliennes et d’effets sur la santé. Pourtant, certaines personnes développent des maladies à proximité des parcs éoliens, par lien direct ou non. Des études devraient être menées pour mieux comprendre ces maladies. Réglementations Si un nombre conséquent d’auteurs ont mené des analyses comparatives des réglementations nationales existantes, aucun ne s’est vraiment penché sur la question de savoir si ces dispositifs constituent un compromis acceptable entre la protection des riverains et la production d’énergie d’origine éolienne.
Bruit résiduel et études de faisabilité
Si certaines présentations ont montré d’intéressants résultats du côté des mesures automatisées du bruit résiduel, la marge de progrès est vaste, tant ce paramètre connaît d’importantes variations temporelles et spatiales. Par exemple, on dispose de peu de connaissances sur la façon dont le bruit résiduel varie en fonction des saisons, de la direction du vent ou du type de feuillage.
Tonalités marquées
La question des tonalités marquées a été moins discutée que par le passé, signe peut-être que cette problématique est aujourd’hui mieux connue. Même quand les tonalités marquées se produisent, on sait généralement comment les atténuer. En revanche, sur ce sujet, une question demeure : les tonalités basses fréquences sont-elles généralement non identifiées ou interprétées à tort comme du bruit basse fréquence ou même de l’infrason ?
Eoliennes de petite puissance
Quels sont les problèmes spécifiques des petites éoliennes ? Avec ces équipements, les facteurs de gêne sont souvent très différents de ceux propres aux grands aérogénérateurs.
Modulation d’amplitude
Curieusement, dans certains pays, cette problématique est considérée comme prépondérante, alors que dans d’autres, elle n’est même pas prise en compte. Si le bruit de décrochage dynamique est, à n’en pas douter, un facteur prépondérant, ce seul paramètre ne suffit pas à expliquer le phénomène de la modulation d’amplitude. Des travaux devraient être menés pour mieux caractériser la modulation d’amplitude, notamment du côté de la profondeur de la modulation et de son caractère souvent intermittent. Une fois qu’on aura réglé la problématique de la modulation d’amplitude périodique, comment va-t-on appréhender la forme non périodique de ce phénomène ? Egalement, la définition d’un protocole d’évaluation du risque d’apparition de ce phénomène devrait faire l’objet d’investigations.
Wind Turbine Noise 2015 - Sixth international conference on wind turbine - Glasgow - 20-23 avril 2015 - www.windturbinenoise.eu
