L’ACNUSA vient de publier son rapport d’activités 2014
Vols de nuit, aide à l'insonorisation, urbanisme et construction autour des aéroports... retour sur les principales recommandations formulées par l'Autorité indépendante.
Vols de nuit, aide à l'insonorisation, urbanisme et construction autour des aéroports... retour sur les principales recommandations formulées par l'Autorité indépendante.
Les projets de Plan de prévention du bruit dans l'environnement des plateformes aéroportuaires de Paris-CDG et Paris-Le Bourget sont mis à disposition du public jusqu'au 17 avril 2015 afin que celui-ci puisse présenter ses observations sur un registre ouvert à cet effet.
Le Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable a rendu public en décembre dernier son rapport sur le dispositif d’aide à l’insonorisation au voisinage des aéroports. Des propositions d’évolution sont formulées. L’Acnusa se dit opposée à certaines mesures préconisées et demande au ministère la tenue d’une concertation.
L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires vient de rendre public son rapport d’activité 2013. Survoler sans gêner, réparer et prévenir, vols de nuit, etc., chaque année, ce document constitue un bon thermomètre de la problématique des nuisances aéroportuaires.
Un décret du 3 mars 2014 reconduit le taux de prise en charge à 100 % des travaux d'insonorisation des logements des riverains d'aérodromes. Cette mesure, en vigueur depuis fin 2011, devait s'achever à la fin de l'année 2013. Le Gouvernement a décidé de la prolonger jusqu'à décembre 2014 afin qu'elle porte tous ses effets, le dispositif étant encore en phase de montée en puissance.
L’Autorité indépendante vient de publier son rapport annuel, dont un chapitre est consacré aux survols nocturnes. Fruit du travail d’un groupe composé d’élus, de professionnels et d’associations, le « rapport sur les vols de nuit » propose un bouquet de recommandations qui, mises bout à bout, pourraient sensiblement alléger la charge sonore subie par les riverains la nuit, à Paris-CDG notamment.
Article 1609 quatervicies A du code général des impôts (modifié par le décret n°2011-645 du 9 juin 2011 - article 1) : création d’une taxe sur les nuisances sonores aériennes, dont le produit est spécifiquement affecté au financement des aides à l'insonorisation des logements riverains de l'aérodrome concerné.
Articles L571-14 à L571-16 du code de l'environnement : principes de l'aide aux riverains, plan de gêne sonore définissant le périmètre des habitations riveraines pouvant prétendre à l'aide, institution d'une commission consultée sur l'affectation des aides.
Articles R147-1 et R147-2 du code de l'urbanisme(modifiés par ledécret n°2002-626 du 26 avril 2002) : détermination des valeurs d'indices à prendre en compte pour la délimitation des zones de bruit des aérodromes.
Décret n°94-236 du 18 mars 1994 relatif aux modalités d'établissement des plans de gêne sonore, modifié par le décret n°97-607 du 31 mai 1997 relatif aux règles de protection contre le bruit et à l'aide aux riverains des aérodromes, le décret n°98-335 du 30 avril 1998, le décret n°2000-415 du 16 mai 2000, le décret n°2002-626 du 26 avril 2002.
Article R571-66 du code de l'environnement : le plan de gêne sonore comporte trois zones de bruit I, II et III.
Article D571-67 du code de l'environnement : liste des préfets coordonnateurs compétents pour élaborer le PGS, par aérodrome concerné.
Article R571-68 du code de l'environnement : modalités d'élaboration du plan de gêne sonore.
Articles R571-85 à R571-90 du code de l'environnement : Aide aux riverains en vue de l'atténuation des nuisances sonores : contribution des exploitants des aérodromes.
Décret n°2009-647 du 9 juin 2009 relatif à l'aide à l'insonorisation des logements des riverains des aérodromes mentionnés au I de l’article 1609 quatervicies A du code général des impôts et Arrêté du 9 juin 2009 relatif aux demandes groupées d'aide financière à l'insonorisation mentionnées à l'article R. 571-87-1 du code de l'environnement : couverture à 95% des coûts des travaux d’isolation acoustique et de ventilation, dès lors que la demande émane d’un syndicat de copropriétaires, d’un organisme d’habitation à loyer modéré ou d’un regroupement d'au moins cinq maisons individuelles situées dans la même commune. Les demandeurs bénéficient en sus d’une assistance à maîtrise d’ouvrage commune.
Décret n°2010-543 du 25 mai 2010 relatif à la mise en place d'un mécanisme d'avance applicable à l'aide à l'insonorisation des logements des riverains des aérodromes mentionnés au I de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts : les bénéficiaires perçoivent l'aide avant de régler les sommes dues aux entreprises effectuant les travaux.
Arrêté du 23 février 2011 relatif au plafond du montant des prestations à prendre en considération en application du II de l'article R571-87 du code de l'environnement : fixe la valeur forfaitaire maximale du montant total des études, opérations et travaux mentionnés aux 1° et 2° de l'article R571-85-1 du code de l'environnement ; prévoit une majoration de 1000 euros lorsque l’installation ou la rénovation d’un système de ventilation mécanique est nécessaire (cas d'un logement collectif faisant l’objet d’une demande groupée) ; le traitement de la toiture par l’extérieur peut faire l’objet d’une aide spécifique, d’un montant maximum de 5 000 €.
Décret n°2011-1948 du 23 décembre 2011 relatif à l'aide à l'insonorisation des logements des riverains des aérodromes mentionnés au I de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts : augmentation du taux de prise en charge des travaux d’insonorisation des logements des riverains des aérodromes : dès lors que le riverain recourt à une assistance à maîtrise d’ouvrage pour l’ensemble des opérations allant de la conception de l’opération d’insonorisation à la réception des travaux, l’aide financière s’élève à 100 % du montant des prestations exécutées ; ces dispositions sont valables pour une période probatoire qui prendra fin le 31 décembre 2013.
Loi n°85-696 du 11 juillet 1985 relative à l'urbanisation autour des aérodromes (désormais codifiée aux articles L147-1 à L147-6 du code de l'urbanisme et à l'article L571-13 du code de l'environnement)
Articles L147-1 à L147-8 du code de l'urbanisme : au voisinage des aérodromes, conditions d'utilisation des sols exposés aux nuisances dues au bruit des aéronefs.
A noter que l'article L147-5, par suite d'une modification apportée par la loi SRU (article 36 de la loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains), autorise des opérations de réhabilitation et de réaménagement urbain en zone C, à condition qu'elles n'entraînent pas d'augmentation de la population soumise aux nuisances sonores.
La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement (article 176) a modifié l'article L147-2 du code de l'urbanisme : la procédure d'établissement du PEB peut être engagée dès la publication du décret de déclaration d'utilité publique, sans attendre le classement du nouvel aérodrome.
Articles R147-1 et R147-2 du code de l'urbanisme : valeurs d'indices à prendre en compte pour la délimitation des zones de bruit des aérodromes.
Articles R147-5 à R147-11 du code de l'urbanisme : établissement des plans d'exposition au bruit des aérodromes.
Circulaire du 19 janvier 1988 relative à l'urbanisme au voisinage des aérodromes
Articles R571-58 à R571-65 du code de l'urbanisme : dispositions relatives à l'enquête publique à laquelle doivent être soumis les plans d'exposition au bruit des aérodromes.
L'enquête publique prévue pour les plans d'exposition au bruit (PEB) est soumise aux dispositions des articles L123-1 et R123-1 à R123-33 du code de l'environnement.
Article L147-6 du code de l'urbanisme : toutes les constructions autorisées dans les zones de bruit feront l'objet de mesures d'isolation acoustique, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en matière d'urbanisme, de construction ou d'habitation.
Arrêté du 6 octobre 1978 relatif à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation contre les bruits de l'espace extérieur (modifié par l'arrêté du 23 fevrier 1983): pour les habitations exceptionnellement admises dans les zones exposées au bruit des aérodromes, l'isolement acoustique des pièces principales et des cuisines vis-à-vis des bruits extérieurs doit être égal à 35 dB (A) en zone C (pour un bruit rose limité aux octaves centrées sur 125, 250, 500, 1000, 2000 et 4000 Hz ; pour des locaux ayant une durée de réverbération de 0,5 seconde à toutes fréquences).
L'annexe de la circulaire du 19 janvier 1988 relative à l'urbanisme au voisinage des aérodromes comporte un tableau qui précise les recommendations d'isolation acoustique à respecter en cas de construction de locaux à usage d'habitation (exceptionnellement admis), de locaux d'enseignement et de soins, de locaux à usage de bureaux ou recevant du public.
La loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit a institué un dispositif d’aide à l'insonorisation des logements riverains des dix plus grands aérodromes nationaux (Roissy, Orly, Marseille, Nice, Toulouse, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Mulhouse et Nantes). Depuis le 1er janvier 2004, l'attribution de cette aide financière est confiée aux exploitants de ces aérodromes (chambres de commerce et d'industrie par exemple), en remplacement de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
Cette aide est financée, depuis le 1er janvier 2005, par la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA). La TNSA est collectée par les services de la DGAC et elle est affectée à l'exploitant de l'aérodrome sur lequel le décollage a lieu. La gestion administrative du dispositif a été confiée aux exploitants des aérodromes concernés. La TNSA se distingue par le fait que son produit est spécifiquement affecté au financement des aides aux riverains de l'aérodrome concerné, sur le principe de la taxe d’aéroport, qui finance à 80% la sûreté des aéroports. Le produit de cette taxe, perçue pour chaque décollage d’un aéronef de plus de 20 tonnes, est affecté à l’exploitant de la plateforme où ce décollage a lieu. Son montant dépend du groupe de classification acoustique de l’aéronef concerné, de sa masse au décollage et de l’heure de décollage.
Les modalités de calcul de la TNSA ont été précisées par le décret n°2004-1426 du 23 décembre 2004 et par deux arrêtés du 23 décembre 2004. Mais il est à noter qu’une revalorisation de 80% de la taxe sur les nuisances sonores aériennes est entrée en vigueur le 1er janvier 2006 (décret n°2005-1604 du 21 décembre 2005 modifiant le décret n°2004-1426 du 23 décembre 2004 pris pour l’application du III de l’article 1609 quatervicies A du code général des impôts relatif au tarif de la taxe sur les nuisances sonores aériennes - Arrêté du 21 décembre 2005 modifiant l’arrêté du 23 décembre 2004 relatif à la classification acoustique des aéronefs à prendre en compte pour le calcul de la taxe sur les nuisances sonores aériennes).